La dépression post partum est un sujet plutôt tabou qui pourtant est vécu par près de 15% des jeunes mamans.
Il est important de distinguer la dépression post partum du baby blues.
Le baby blues
Il apparait généralement quelques jours après la naissance de l’enfant et est très différent de la dépression post partum. Il est très souvent provoqué par la chute hormonale, le manque de sommeil et même le stress… Si le baby blues disparait généralement quelques jours voire quelques semaines spontanément, il n’en ai pas de même pour la dépression post partum qui elle est à prendre beaucoup plus au sérieux.
Lorsqu’un enfant vient au monde, on idéalise bien souvent notre état. On se voit nager dans notre bulle de bonheur avec notre bébé. Et pourtant, la réalité peut être tout autre, et cette idéalisation qui est construite autour de la maternité peut profondément culpabiliser les jeunes mamans qui s’en veulent de ne pas ressentir cette osmose. Vous découvrirez à la fin de cet article différents témoignages de mamans ayant traversé une dépression post partum. Merci à elles pour leur témoignagne qui je suis sure pourra aider bien des futures mamans.
Quels sont les signes d’une dépression post partum?
En général, la DPP survient dans les trois à six semaines qui suivent l’accouchement. Cependant, la DPP peut survenir durant toute la première année qui suit la naissance. C’est pour cela qu’il convient d’être vigilant quant aux différents signes qui pourraient survenir:
Une fatigue intense, un manque d’intérêt, une profonde tristesse sans raison apparente, un sentiment d’abattement, une manque d’estime de soi, une difficulté a accomplir des tâches de la vie quotidienne, une difficulté à s’occuper de son bébé, avoir cette impression de ne pas sortir la tête de l’eau, un changement d’appétit…. sont autant de signes de la dépression post partum.
Il a été décrit que si plusieurs de ces signes étaitent éprouvés durant plus de deux semaines par la mamans, il est alors possible qu’elle souffre de DPP. Il ne faut surtout pas hésiter à se rapprocher de proffessionnels de santé au moindre doute. La dépression post partum est une maladie qui doit être prise en charge rapidement pour éviter de nuire à la santé de la maman et même au bébé. En effet, rester trop longtemps dans cet état pourrait jusqu’à nuire au lien d’attachement entre la mère et l’enfant et pourrait même avoir des repercussions sur le développement de bébé. Il ne faut pas avoir peur ou avoir honte de demander de l’aide. Etre propulsé au rôle de maman peut, pour certaines femmes, être vécu avec beaucoup de stress. Nous ne sommes pas toutes égales face à cela et cela ne fait pas de vous une moins bonne maman, au contraire. S’avouer à soi même avoir besoin d’aide est déjà un très grand pas en avant.
Une dépression post partum sévère ne disparaitra pas seule. L’intervention d’un professionel de santé sera dans ce cas indispensable pour vous sortir de cette dépression. Si vous ressentez un besoin immédiat de vous confier, de parler à quelqu’un, dêtre prise en charge, ne tardez pas à faire appel à une assistance immédiate en appelant Info-Santé (8-1-1) ou la LigneParents qui est un service d’intervention accessible jour et nuit, gratuit et confidentiel (1-800-361-5085).
Ce qui peut être difficile pour une jeune maman est que la socitété actuelle suggère qu’une jeune maman doit forcément baigner dan le bonheur. Mais ce n’est pas toujours vrai, et le fait de ressentir un tels sentiment peut culpabiliser la maman qui préfèrera taire ses sentiments aux détriments du soutien qui pourrait lui être apporté. Aujourd’hui on entend parler plus facilement de cette affection, néanmoins, il subsiste toujours une sorte de tabou autour de la DPP, tabou qui espérons, finira par disparaitre et qui permettrai à ces mamans qui en souffrent d’être plus rapidement pris en charge.
Si vous pensez souffrir de DPP, ne restez pas seule, parlez en à un professionnel de santé. Plus elle sera prise en charge tôt et plus vite vous vous en sortirez afin de profiter pleinement de votre maternité comme il se doit.
Voici quelques témoignages anonymes dans lesquels vous pourriez vous retrouver. Vous n’êtes pas seule:
“Après la naissance de ma fille, je n’ai pas ressenti cette fusion dont on parlait tout autour de moi. J’ai beaucoup culpabilisé. Entre ça, la fatigue qui s’accumulait, je sentais que ça allait de moins en moins bien dans ma tête. J’en ai d’abord parlé à mon mari. J’ai la chance que ça soit quelqu’un de très compréhensif. Il m’a poussé à aller consulter une psychologue. Je n’étais pas du tout à l’aise avec cette idée et pourtant j’y suis allée et j’ai bien fait. Dès la première séance, j’ai pu lâcher sans appréhension tout ce que j’avais sur le coeur sans avoir peur d’être jugée. Ça m’a fait énormément de bien. Il m’a fallu plusieurs séance pour en venir à bout bien sûr, ça a été assez long et un gros travail sur moi-même a été nécessaire mais à chaque fin de séance je sentais le poids sur mes épaule un peu plus léger…”
Anonyme
“Chez moi la dépression post partum a été très discrète, j’ai même eu du mal à me convaincre que j’en faisais bel et bien une. Déjà elle est arrivée tardivement. Je n’avais pas d’idées noires ou autre, mais j’avais perdu tout estime de moi. Je ne me voyais plus comme femme mais uniquement comme une maman. Je ne prenais plus du tout soin de moi, et à force je sentais que je perdai peu à peu le goût de vivre. C’est horrible de se dire ça alors que pourtant on a tout ce qu’il faut pour être heureuse. J’ai décidé d’en parler à une professionnelle de santé qui m’a énormément aidé. Cette maladie peut être parfois si fourbe…”
Anonyme
“Après un parcours PMA, je tombe enfin enceinte de mon petit Enzo. J’ai vécu une magnifique grossesse avec un papa très présent (toujours là à chaque échographie, seance d’haptonomie…) J’ai par contre vécu un accouchement catastrophique qui s’est terminé par une césarienne d’urgence. Je ne m’étais absolument pas préparé à ça et je crois (j’en suis même sure maintenant) que c’est ce qui m’a plongé dans une dépression post partum. J’avais peur de tout, j’avais des idées noires en tête tous les jours. Une angoisse permanente qu’il puisse arriver quelque choes à mon fils. J’étais tellement angoissée que ma psychologue m’a dit qu’au fond de moi j’avais mis une barière entre mon fils et moi pour ne pas trop souffrir s’il lui arrivait quelque chose. Je trouve ça affreux maintenant que je suis sortie de cette dépression. Aujourd’hui tout va beaucoup mieux, mon fils et moi sommes très fusionnels et je suis contente d’avoir demandé rapidement de l’aide. Personne ne devrait rester seule dans un état pareil.”
Anonyme
Merci infiniment pour les personnes ayant accepté de témoigner. L’échange est bien souvent ce qui est le plus enrichissant. Merci pour l’aide que vous apportez aux jeunes mamans qui liront cet article.
Si vous souhaitez enrichir ces témoignages du votre, n’hésitez pas à m’écrire via ma page Instagram “Les Mamounettes” en message privé, tout témoignage restera anonyme.